Des travaux ….encore et encore

Jeudi 1er novembre 2012, il est cinq heure.

Les amarres arrière de Gavroche grinçaient, je me suis levé pour mettre un peu d’huile sur les gros ressorts qui couinaient.

Depuis hier nous avons dû prendre LA Décision.

Nous avons dépassé la période qui nous permettait de partir dans de bonnes conditions.

Vouloir passer la pointe de la Bretagne, puis traverser le Golfe de Gascogne à cette époque relèverait du défi.

Notre projet est en soit déjà un défi, inutile de vouloir rajouter des épreuves supplémentaires…

Donc nous attendrons au moins le mois de mars…

Des travaux ….encore et encore. 

Comme j’ai pris beaucoup de retard sur les mises à jour de notre blog, je vais avoir du temps pour écrire.

Nous avons sorti Gavroche de l’eau pour un carénage, et effectuer quelques travaux.

Cette année, la mise sous la grue est plus délicate.

En cause la présence du portique mais surtout de l’éolienne et de son mat de trois mètres au-dessus du pont.

Les ketchs sont obligés de démâter le mat d’artimon pour que la grue puisse passer le cadre qui tient les grosses sangles.

Ici au port nous avons la chance d’avoir Alain Le Chef de Port .

Alain est à la fois très compétent mais aussi un être d’une gentillesse rare.

Beaucoup de ports pourraient venir prendre des leçons ici…

La sortie de l’eau est toujours un moment magique.

Tout d’abord le bruit que font les sangles qui se tendent à mort, puis la découverte après deux années passées à l’eau de la coque, la quille, le safran, l’hélice.

Bref tous les éléments d’un bateau aussi important que le mât et tout ce qui se situe hors de l’eau.

Après avoir passé le karcher nous constatons le très bon état de la coque. Nous n’avons navigué que trois semaines en mer.

C’est vrai, il y a deux ans, nous avions refait entièrement le gel cote des œuvres vives en prévention de l’osmose.

Jacques avait réparé le safran.

Tout est dans un état impeccable.

Les anodes, une sur le safran, une en bout d’hélice et deux sur l’arbre d’hélice sont encore bonnes.

Comme il faut les poncer malgré tout pour les rendre efficaces, et compte tenu de leur coût, je les change toutes.

Munie d’un échafaudage, d’une échelle, d’une bonne machine, Marie, après avoir passé trois jours à poncer et polir la coque, repasse avec du polich qui redonne à Gavroche son éclat et tout son brillant.

Marie commence le carénage, c’est-à-dire protéger la ligne de flottaison ainsi que l’hélice et toutes les anodes et appliquer

au rouleau l’antifouling

.

Nous avions prévu quelques jours.

Sorti de l’eau le vendredi 12 dans l’après-midi, nous remettons à l’eau le mardi 23 de la semaine suivante, soit dix jours de travail intensif.

De mon côté je m’attaque aux travaux intérieurs :

• changer toutes les vannes,
• percer la coque pour installer un passe coque qui alimentera une prise d’eau de mer pour un robinet sur l’évier de la cuisine très utile pour la vaisselle et pour cuisiner.
• ce passe coque servira en même temps pour le déssalinisateur que nous prévoyons d’installer.

Cette prise d’eau doit impérativement se situer dans une partie basse des œuvres vives.

En effet en navigation la gîte découvre une partie de la coque et il est important de ne pas désamorcer le déssalinisateur .

Faire un trou dans la coque est assez grisant comme expérience…

Bien sûr sur ber pas de problème.

Mais c’est lors de la mise à l’eau, lorsque la grue vient déposer le bateau sur l’eau encore dans les sangles que l’on sait si le travail est bien fait.

Grace à la dextérité de notre chef de port Alain, Gavroche retrouve l’eau tout doucement.

Marie, Alain et moi-même nous repoussons du quai le ventre de Gavroche qui n’a pas perdu de poids !

Nos amis venus en renfort, ainsi que Dany retiennent les amarres.

    Il trempe sa quille pour voir si elle n’est pas trop froide et à très petite vitesse retrouve ses lignes d’eau, encore dans les grosses sangles de la grue.

Au cas où !

Alain attend.

Vite monter à bord, et contrôler.

Sur Tribord : 

Vanne Moteur : Ok.

Vanne évacuation évier : Ok.

Prise d’eau de mer pour cuisine : OK. YES !!!!!

Sur Bâbord : 

Vanne vidange toilette : FUITE gros geyser !!!!

Alain m’a rejoint pour voir s’il faut remonter le bateau.

Ok ce n’est pas grave !

Je ferme simplement la vanne : Ok.

Vanne lavabo cabinet de toilettes : Ok.

Vanne prise d’eau toilette : Ok.

En fait le shipchandler m’avait fourni une réduction pour une vanne de 1 pouce ¼ / raccord 34 mm lieu de 38mm.

Une erreur que n’importe qui peut faire.

Pas grave donc.

J’ai changé tous les colliers inox par des neufs et sur chaque vanne doublé les colliers.

Tous mes joints sont faits à l’ancienne avec de la graisse et de la filasse de chanvre. Aucun problème.

Les vannes avaient l’âge de Gavroche, les nouvelles, si elles tiennent encore 32 ans c’est assez pour nous….

Ok, on y va ! Alain descend complètement le palan, nous détachons les grosses sangles, Gavroche est libre.

Tu viens avec ? (Comme on dit ici…)

Dany saute avec joie.

Nous mettons en route Anthony (ce cher Monsieur Perkins) qui rugit au premier quart de tour.

Nous avons Marie et moi arrêté de fumer (cinq années pour moi)

.

Anthony pas vraiment !

Nous savons qu’il ne s’agit que du filtre à gasoil à changer.

Nous avons prévu d’effectuer un bon entretien.

Nous partons faire un p’tit tour histoire de voir si tout va bien.

Tout est ok.

Nous regagnons notre place.

Dany est aussi femme de Capitaine, avec Marie, toutes les deux assurent très bien pour l’amarrage.

Gavroche retrouve son box pour y passer ce dernier hiver qui j’espère ne sera pas trop long.

Comments

[cath de Benzai]

cher monieur Pat, je vois une gentille et jolie blonde qui travaille beaucoups en bleu de travail !
offre lui des fleurs, une journée massage , ou un truc romantique, parce que des 'comme ça' ça se fait plus ! alors faut bien la soigner ! allez bises et à bientot!
doei doei !

[Marie]

Quel boulot !! Sommes quand même contents d'avoir fini !!!